Ezraël Lumes

par Gorka Jeu 4 Aoû - 15:21

Prénom : Ezraël
Nom : Lumes
Espèce : Myrrn (Mi-anthro-Aigle, Mi-humain) - Être unique
Sexe : Masculin
Âge : Inconnu Ressemble à un homme de 20 ans
Région d'origine : Arboraxa, région frontalière de l'empire
Histoire :
Les unions entre les membres des neufs Races créées par les Dieux ne sont pas censées donner de résultat. Il n’y a donc aucun hybride, aucun métis qui pourrait changer la face du monde. Mais toute Loi a une exception, et je suis la contradiction à cette règle.

Je fus conçu un jour sombre, dans un lieu reculé d’Arboraxa, dans une époque où l’Empire n’avait pas encore étendue sa domination sur la planète entière. Et sur ces frontières, on assistait encore souvent à des raids de bandit, dévastateurs et iniques. Ma mère, Héléna Brand, était une humble paysanne, mariée et mère de deux enfants, qui cultivait un petit champ non éloigné de sa ferme. Elle fut prise dans la tourmente le jour où des pillards humains et Anthro attaquèrent sa maison alors que son mari était absent. Brulant la ferme, pillant les champs, ils n’avaient aucune pitié. Devant les yeux de la pauvre femme suppliant la clémence, ils égorgèrent ses deux petites filles avant de la violer, des heures durant, la frappant et l’écorchant, la laissant pour morte au milieu du cadavre de sa vie passée.

Mais, grâce aux soins de son mari et de la communauté, elle survécut. Elle reprit des forces, se remettant doucement de la torture qui lui avait été infligée. Mais il restait une marque de ce terrible moment : Elle attendait un enfant d’un de ses tortionnaires, et n’avait aucun moyen de s’en débarrasser. Son mari la convainquit de le garder, promettant de l’élever telle sa propre progéniture, l’aimant de toutes les forces de son âme. Mais le jour de l’accouchement, tout alla de travers.

Le bébé avait été enfanté par le chef des pillards, un terrible Anthro-Aigle violent et vicieux. Et de son horrible parenté, l’enfant tirait une immense paire d’ailes duveteuses, profondément ancrés dans son dos. Voyant la marque de son ignominieuse ascendance, la mère perdit l’esprit. Hurlant et jurant, elle se jeta sur le bébé, commençant à le soulever de terre, frappant les petites mains potelées qui tentaient désespérément de s’accrocher aux bras de sa génitrice. Il fallut la force de quatre hommes pour la forcer à ne pas abattre dans l’instant sa terrible engeance.

Rejeté par ma mère, je fus donc abandonner loin du village, dans l’obscurité d’une forêt profonde, sur la piste d’une meute de loup repérés par les villageois, et qui avaient pour but de m’achever avant que la souffrance due au manque d’eau et de nourriture ne le fasse à leur place. Mais ce ne sont pas les loups qui me trouvèrent.

Je fus recueilli par un vieux sage Centaure. Douze années durant, il m’éleva et m’éduqua, m’enseignant les sciences et les connaissances centaures, me montrant la beauté des arts et de la nature, m’inculquant les préceptes d’honneur et de loyauté, ainsi que le respect de toute vie, qu’elle soit animales, humaine ou autre. Ce furent les années les plus heureuses de ma vie, et j’appris auprès de lui plus de chose que beaucoup de gens prétendument sages se vantaient de connaitre. Mais comme toute période heureuse, sa fin fût brutale et tragique.
Seul un nombre réduit de gens ne nous rendaient visite, et presque uniquement des sages ou des villageois. Mais en ce printemps parfumé, il y eu une exception. Nous vîmes, approchant aux loin, quatre silhouettes noires dans les brumes matinales. Mon maitre, plus calme que d’habitude, m’intima l’ordre de me cacher dans les recoins de notre grotte, et de ne pas bouger quoi qu’il se passe. Et de ma cachette, je pus assister à l’entièreté de la scène. Les quatre silhouettes étaient celles d’une Naga, d’une Elfe, et de deux Humains. Ils discutèrent avec mon maitre d’un sujet que je ne parvins pas à entendre, et duquel je ne captais qu’un seul mot : « Relique ». Plus la conversation avançait, et moins les étrangers arrivaient à garder le contrôle de leurs nerfs. Et au moment où la tension semblait vouloir s’apaiser, la Naga sorti un objet argenté de sa ceinture. Et d’un geste sec et précis, elle planta la lame du couteau dans l’épaule de mon Précepteur.

C’est à ce moment que je fis l’action la plus stupide de ma longue vie. Je trahis ma promesse. Me ruant hors de ma cachette, je bondis sur la Naga. Mais l’Elfe, m’ayant vu bondir, me rattrapa au vol, me plaquant par terre et me brisant un bras dans le mouvement. La Naga rit d’une tentative d’agression si pitoyable. Et mon calvaire commença.
Je fus tabassé, torturé, écorché vif devant les yeux de mon maitre. Ne pouvant résister, il leur annonça tout ce qu’il savait. Mes bourreaux ayant eu leurs informations, ils abattirent mon Sauveur, et m’emportèrent comme nouveau jouet, s’amusant de la présence impossible d’ailes dans mon dos, se demandant qu’elle type d’abomination je pouvais bien être.
Je subis des années de calvaire ininterrompu. Mes geôliers étaient des experts dans l’art de la souffrance, ils s’arrangèrent pour garder en moi toujours au moins un souffle de vie. Je fus brisé, torturé, découpé, violé à maintes reprises. Tous les os de mon corps furent brisés successivement. J’occupais les nuits de la Naga et de l’Elfe, ombres folles qui aimaient mêler le sexe à la douleur. Ma conscience refluait en moi, tentant d’atteindre un endroit impossible où la douleur me laisserait tranquille. Mais toujours je fus ramené à la conscience par les nouvelles idées que mes tortionnaires découvraient pour m’infliger des tortures inédites. Il ne resta bientôt plus de moi qu’un fantôme, un ersatz de présence vivante, une loque immonde que mes bourreaux trainaient le long de leur chemin. Mais toujours je me raccrochais aux préceptes de mon sauveur, qui me disait que toute vie est sacrée, que la violence n’est pas une solution. C’est cette obstination qui me permit de survivre pendant l’enfer continu de ces années d’effroi.

Et au bout de trois années de non-vie, j’arrivais à m’échapper, à la faveur d’une nuit sans lune, du camp où j’étais retenu prisonnier. Errant dans les sombres bois, perdu dans l’obscurité d’un espace inconnu, je m’effondrais, perdu, moins qu’un cadavre, mais libre. Et je ne sais encore comment, libre je le restais. Pendant des durées inconnues, je repris des forces, survivant grâce à la nature fertile, retrouvant une intégrité, apprenant à maitriser ces ailes qui me rendaient différent de tout ce que je connaissais. Puis, quand j’eu réussi à me remettre des années d’effroi continue, je sorti de ma nature protectrice, pour me confronter au monde. Cachant mes ailes sous une cape de lin, je voyageais, de ville en ville, de cité en cité. Je subsistais grâce à l’amour de l’art que mon maitre m’avait légué, chantant et jouant contre une maigre pitance, composant poèmes et chansons pour le salut de ma vie et de mon esprit. J’amassais des connaissances, rencontrais des gens, et vécut des aventures humaines, sans toutefois connaitre la grâce et la plénitude de l’acceptation totale parmi ces gens, ni la beauté et la force d’un amour véritable.

Un jour, errant dans un sous-bois lumineux à la recherche d’inspiration, j’aperçus les flammes d’un camp de voyageurs. Habitué aux caravanes de marchands et aux faunes errants parcourant cette terre, je m’avançais sans prudence.
Le camp était celui d’un groupe de pillards, vêtus de peaux animales, armées d’objet dont je ne pouvais ne serais-ce qu’imaginer la fonction. Et je vis parmi eux une chose que j’aurais aimé ne jamais trouver. Un Anthro-Aigle massif, puissant, seulement vêtu d’un pagne, armé d’une hache à deux têtes, et dont le rire et les hurlements résonnaient à travers la forêt entière. Ma cape tomba de mes épaules, dévoilant la paire d’aile blanche et majestueuse qui sortait de mes épaules. Le silence ce fit. Je le reconnus, il me reconnut. Je faisais face à mon père, la créature cause de toutes mes souffrances, qui m’avait donné la vie donné la vie pour mieux me la reprendre.
Il éclata d’un grand rire rauque, se leva, et prit sa hache. Ces guerriers, comprenant la vérité, se placèrent autour de nous. Puis il m’attaqua. Je fis face à une sauvagerie primale, attaquant sans chercher à se défendre, poussant la barbarie à son extrême, ne faisant que frapper encore et toujours la silhouette gracile de ce qui était mon corps. Et je me contentais d’esquiver, ne pouvant riposter, lié que j’étais aux enseignements de mon précepteur, posant toute vie pour sacrée.

Riant de mon incapacité me défendre, ces attaques redoublèrent d’intensité, laissant seulement une trace argenté dans l’air là où sa hache s’était trouvé un instant auparavant. Puis ce qui devait arriver arriva. Ne pouvant esquiver toute les attaques, je fus touché, haché au flanc par l’arme de mon père. La douleur, vieille amie depuis longtemps perdue et soudain retrouvé, fut la cause de la deuxième erreur de ma vie. Ma conscience se replia au fin fond de mon être, laissant la place au monstre que j’avais toujours senti tapis au plus profond de moi. Je senti mes muscles durcir, mes mains frémir, et, spectateur misérable que j’étais, j’assisté au final dans un état étrange, transe méditative dans le néant de ma conscience. D’un coup de main ravageur, je me vis arracher la gorge de mon père. Sentant la fureur et la joie du sang, je m’acharnais sur son corps inerte, ouvrant le ventre, détruisant les entrailles, arrachant les bras et les jambes, extrayant le cœur de sa poitrine avant de le pulvériser dans ma propre main. Les autres bandits, stupéfiés devant cet étalage d’horreur, déguerpirent instantanément, hurlant après le démon qui détruisait leur chef à main nue. Puis je m’évanoui.

Je me réveillais, pantelant, allongé à côté des restes du corps de ce qui aurait dû être mon père. Je ramassais sa hache, remis ma cape sur mes épaules, repris mon recueil de poésie inachevé, et partis, loin de tout ce que je pouvais voir.

Depuis ce jour funeste, j’erre à travers les trois mondes, poète maudit ayant trahis tout ce en quoi il croyait, être différent condamné au remord et à la solitude, homme rejeté par les hommes, être brisé et banni par la vie, se rattachant au souvenir défunt d’un maitre aimant, tentant tant bien que mal de se raccrocher au lambeau de promesse défunte, maitrisant tant bien que mal la bête tapis en lui.

Je suis Ezraël Lumes, et ceci était mon histoire.

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Ayant rencontré Laura, la vision du monde d'Ezrael avait été totalement bouleversée. Le monde ne tenait plus sur ces bases, et il était impératif de créer un nouveau socle à la vie qui s'offrait à lui. Quelqu'un, quelqu'un en ce bas-monde l'aimait, lui faisait confiance, et cette petit chose avait balayée d'un puissant torrent la tristesse et la solitude d'Ezrael, le libérant de son carcans noir.

Observant son nouvel amour, il se rendit compte d'une chose. Elle était décidée, vive et forte, portant dans son âme les espoirs de tout un peuple. Et partout où elle passait, elle se battait, cherchant à ramener l'équilibre sur les trois planètes, se battant pour la paix et pour le bonheur des mondes. Elle était un miroir de sa propre condition, qui lui renvoyait directement les erreurs et les manquements de sa condition. Son errance n'aidait en rien, n'apportait rien. Il n'était ni création ni destruction, juste un souvenir trouble dans l'esprit de ceux qu'il rencontrait.
Porté par la force de sa compagne, il se promit que cela changerait. Qu'il ne serait plus qu'un "errant", mais que dorénavant, il choisirait sa propre destinée, et, plus que cela, il modifierait durablement l'histoire de ceux qui l'entouraient !

Et Ezrael savait comment agir. Toujours enflammé par le souvenirs de son maître Centaure et par les exactions des agents de l'Empire, et plus encore effaré par l'inaction et la molasse des dirigeants de Nemia et Eonian, il décida que si les puissants et les forts ne se coordonnaient pas pour ramener un équilibre rendu précaire, il fallait que ce soit ceux dans l'ombre qui se battent pour leur vie et leur future. Et pour cela, il fallait bien que des gens fassent le premier pas et mettent sur pied l'action. Il poserait la première pierre.

Entamant, sans Laura, un tour des trois planètes, il parcourut des pays entier pour retrouver, éparpillés au quatre coin des mondes, des vieux amis à lui, des gens qu'il avait croisés lors de ses rencontres et avec lesquels il avait - miraculeusement - pu garder un lien. Parmi ces quelques rares élus, trois répondirent à l'appel, un depuis chaque planète. Et, en secret, au fin fond de la forêt de Nama, sous la canopée lumineuse et sur l'herbe verte, l'accord secret pris forme. La Fleur Blanche venait de naître.

Et ils repartirent, liés par un nouveau serment. Chacun aurait la responsabilité d'une planète, et Ezrael coordonnerait les actions des trois. Dans leurs villages et dans leur villes, ils commencèrent à recruter des amis, des parents, des gens de confiance, les liants à leur secret pour le meilleur et pour le pire, leur transmettant la responsabilité d combat. Et chacune de ces nouvelle recrue, à son tour, trouvait de nouveaux homme pour prendre part au combat.
Rapidement, La Fleur Blanche se mit à grandir, jusqu'à atteindre approximativement une centaine de membre sur chacune des planètes. Beaucoup sont des paysans, des marchands, ou de simple soldats, mais tous ont pour but la défense de leur pays et la reconquête de leur liberté. Et tous connaissent le nom d'Ezrael Lumes

Toujours sur le terrain, il organise des actions de sabotage, d'espionnage, et surtout de protection, sauvant les gens de la folie ténébreuse des hommes de l'Empereur par des gestes toujours non-violent, évitant de prendre la plus petite vie, s'avançant jusqu'au coeur de l'Empire, pour y laisser sa marque, celle de la Fleur Blanche.

Je suis Ezrael Lumes, et ceci sera mon histoire.
Caractère : Heureux et déterminé, souriant et parfois frondeur, il est beaucoup plus prompt au rire et à la joie, même s'il fait parfois preuve d'une grande timidité. Il retombe parfois dans ses états nostalgiques et dépressifs, mais jamais très longtemps. Il est toujours philosophe et parfois poète, montrant même parfois de l'optimisme.
Physique : Homme jeune, cheveux brun mi-long, visage beau, yeux noisettes, taille moyenne (1m75), avec une grande paire d'aile blanche et soyeuse dans le dos. Dissimulé sous une cape à capuche et un grand manteau, tout de couleur marron clair.
Caractéristiques : Possède une grande paire d'aile dans le dos, un recueil de poésie non achevé et une hache à double tranchant ayant appartenu à son père
Capacités : Poète et barde, sait jouer de la musique, connait la science et les mystères du ciel. Jadis errant, il est maintenant chef d'une organisation secrète ayant pour but la lutte contre l'Empire.
Objectifs : Vivre libre, Créer l'harmonie parfaite, aimer et être aimer. Voyager dans le monde, apprendre et comprendre, réussir à modifier sa destinée.
Aime : La musique, la poésie, la douceur, l'équilibre, la liberté.
N'aime pas : La mort, le sang et les larmes, la douleurs déchirante de l'âme éffondré après la prise d'une vie.
Etat de la fiche : Validée
Marque du destin : (Réservée aussi à l'administration. Cette partie est là pour agrémenter les rp que vous ferez. Si vous n'aimez pas les surprises ou si vous voulez garder votre fiche personnage telle qu'elle est, notez ici que vous ne voulez pas de marque du destin)

par Gorka Dim 7 Aoû - 13:49

Pour répondre à CouteauBleu, tout "autre moi" qu'il soit, il est quand même conscient de ses actions, donc il se déteste quand même et se sent coupable d'avoir fait ça, il ne se dédouane aucunement de ce qu'il fait. Et son côté obscur est toujours sous-jacent, tentant de sortir mais ce heurtant à la volonté consciente de mon perso^^

Et ne t'inquiète pas pour l'über-power,cher admin, je vais tenter de gérer (au pire tu me flagelle si j'en fait trop ^^)

par CouteauBleu Jeu 11 Aoû - 21:15

au fait, on dit un naga et une lamia ^^

et pas une naga

par Laura Ven 12 Aoû - 11:18

C'est vrai, mais on se comprend. Smile

par Laura Dim 25 Sep - 17:36

Marque du destin : Tu as une chance de cocu.

par Gorka Sam 1 Sep - 19:20

Bon. Ce personnage est ancien, et ne me correspond plus des masses, et je veux pas l'abandonner. Donc...... Rework !

Ficher en Chantier !
Port du casque obligatoire

par CouteauBleu Sam 1 Sep - 21:03

Aie ! Putain, faites gaffe avec vos marteaux, y'en a un qui m'est tombé sur le crâne ! Et puis pourquoi vous enfoncez des clous sur ce mec, d'abord ?

par Laura Sam 1 Sep - 22:25

Validée

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